QUE PENSER
DES LIVRES APOCRYPHES ?
Appelés par certains " Deutérocanoniques "
2/ LEglise na jamais reçu les apocryphes dans le canon.
3/ Les chrétiens de lEglise primitive nont pas reçu les apocryphes comme inspirés.
4/ Les Pères de lEglise ont aussi repoussé la canonicité des apocryphes.
5/ Les apocryphes ne sont point inspirés.
Une Bible authentique, composée
de l'Ancien et du Nouveau Testaments, ne comporte que 66 Livres et non
70 ou 72 ou tout autre nombre. A titre de justification immédiate, le
livre d'Isaïe comprend 66 chapitres qui correspondent et sont en
résonance avec chacun des 66 livres Bibliques. Le premier chapitre correspond
donc au livre de la Genèse et le dernier à l'Apocalypse. Le document
qui suit propose une approche critique de ces livres apocryphes appelés
aussi " Deutérocanoniques ".
On entend par apocryphes, cest-à-dire
cachés, douteux, certains livres de lancien Testament, et qui cependant
ne font pas partie du Volume inspiré.
Certains les appellent Deutérocanoniques ou 2e canon.
Quoique compris sous un même nom, ces livres nont presque rien de commun entre eux. Les uns sont des écrits moraux ou didactiques, comme lEcclésiaste ou la Sapience.
Dautres sont des écrits historiques, comme le premier livre dEsdras et les Maccabées.
Dautres sont des écrits fabuleux destinés à instruire et à intéresser, comme Tobie et Judith.
Dautres encore sont des écrits supposés, mis faussement sous les noms connus décrivains sacrés et des prophètes. Par exemple Baruch, le deuxième livre dEsdras.
Ou bien de simples additions faites à des livres canoniques, longtemps après leur rédaction. Ainsi Susanne, Bel et le Dragon, le cantique des trois jeunes Hébreux, ajoutés à Daniel ; des fragments dEster ajoutés au livre de ce nom ; la prière de Manassé ajouté aux chroniques, etc.
Ces livres diffèrent non seulement par le sujet et par la forme, mais encore par le pays doù ils proviennent ; pour les uns, cest la Palestine ; pour dautres, lEgypte ; et pour la langue originale, qui est ici le grec, là lhébreu, ailleurs le chaldéen.
Nous pouvons diviser les livres apocryphes de lancien Testament en deux classes :
1°/ livres historiques, à savoir : deux livres dEsdras, deux livres ces Maccabées, Judith, les additions au livre dEsther, et les divers suppléments au livre de Daniel.
2°/ livres didactiques ou moraux, à savoir : Tobie, la Sapience, lEcclésiastique, Baruch et la prière du roi Manassé. Nous marquerons dun astérisque (*) tous ceux qui sont reçus comme canoniques par lEglise Romaine
2/ LEglise na jamais reçu les apocryphes dans le canon.
LEglise juive à qui les
oracles de Dieu ont été confiés (Romains 3/2) na
jamais reçu, dans le canon ou recueil des livres sacrés les apocryphes.
Philon, qui connaît ces livres, leur emprunte quelquefois des phrases
ou de belles expressions, mais il ne les cite jamais comme ayant une autorité
divine ou canonique. Josèphe, dans sa réponse à Appion
(livre I, chapitre 2), s'exprime de la manière suivante concernant les
livres canoniques et les apocryphes : " Il
ne peut, au reste, y avoir rien de plus certain que les écrits autorisés
parmi nous, puisqu'ils ne sauraient être sujets à aucune contrariété,
à cause quon napprouve que ce que les prophètes ont
écrit il y a plusieurs siècles selon la pure vérité,
par linspiration et par le mouvement de lEsprit de Dieu. On a donc
garde de voir parmi nous un grand nombre de livres qui se contrarient. Nous
nen avons que vingt deux qui comprennent tout ce qui sest passé
qui nous regarde depuis le commencement du monde jusquà cette heure,
et auxquels on est obligé dajouter foi. Cinq sont de Moïse :
qui rapportent ce qui est arrivé jusquà sa mort durant près
de trois mille ans et la suite des descendants dAdam. Les prophètes
qui ont succédé à cet admirable législateur ont
écrit en treize autres livres, tout ce qui sest passé depuis
sa mort jusquau règne d'Artaxerxés, fils de Xerxès,
roi de Perse ; et les quatre autres livres contiennent des hymnes et des
cantiques faits à la louange de Dieu, et des préceptes pour le
règlement de nos murs. On a aussi écrit tout ce qui sest
passé depuis Artaxerxés jusquà notre temps ;
mais à cause quil ny a pas eu comme auparavant une suite
de prophètes, on y ajoute pas la même foi quaux livres dont
je viens de parler . "
Josèphe réduit à
vingt deux le nombre des livres tenus par les Juifs comme divins, et repousse
les autres livres, écrits depuis Artaxerxés, comme nayant
quune autorité humaine.
Or, aucun des livres tenus comme apocryphes ne faisait partie des vingt deux mentionnés comme divins par Josèphe ; doù il suit quils ne peuvent tomber que dans la catégorie de ces ouvrages auxquels les Juifs najoutaient pas la même foi, parce quils navaient été écrits par des hommes inspirés.
3/ Les
chrétiens de lEglise primitive nont pas reçu les apocryphes
comme inspirés.
Les chrétiens nont pas
à déterminer le canon de lAncien Testament, mais simplement
à le recevoir des Juifs, puisque cest à ces derniers que
les oracles de lAncien Testament ont été confiés :
ils ne peuvent donc tenir les apocryphes pou inspirés, puisque les Juifs
ne les ont jamais reçus comme tels ; mais à cette raison
décisive nous pouvons en ajouter d'autres :
- 1° Parce que ni Jésus
ni les apôtres, qui en appellent souvent aux livres de lAncien Testament,
ou à des passages de ces livres, dans les six cents citations environ
quils font des livres canoniques, nont jamais cité aucun
des apocryphes.
- 2° Parce que les chrétiens
des quatre premiers siècles ne les ont pas considérés comme
divins, bien quils les lussent dans leurs assemblées comme livres
dédification, si ce nest en entier, du moins en partie. Il
est vrai quils les ont cités en diverses occasions, mais non sans
déclarer souvent quils ne leur attribuaient quune autorité
humaine, et non lautorité divine décrits inspirés ;
car ils ne les admettaient au nombre des écrits canoniques.
- 3° Parce quils ont été
écrits après la cessation de lesprit prophétique
(Mal. 4 v 4-6), et que dailleurs leurs auteurs eux-mêmes se présentent
à nous comme des écrivains ordinaires (1 Macc. 4 v 46 ; 9v
27 ; 2 Macc. 2 v 20-33 ; 15 v 39).
- 4° parce quils enseignent des doctrines dorigine assyrienne ou Babylonienne, ou des doctrines qui, sans avoir la même origine, sont opposées à celles des livres inspirés, telle que lefficacité des prières pour les morts (2 Macc. 12 v 43-46) ; la transmigration des âmes (Sp. 8 v19, 21) ; la justification par les uvres de la loi (2 Esdr. 8 v 33. Tob. 12 v 8-9 ; Ecclés. 3 v 4, 30 ; 35 v 2) ; la perfection sans péché (Ecclés. 13 v 26). Ils contiennent aussi des fables (Esther 1 v 6-10), des faits contraires à la droite raison (2 Macc. 1 v 19-22 ; 2 v 4) ; et des contradictions historiques. Ils recommandent enfin des pratiques immorales, telles que le mensonge, le suicide, le meurtre, les invocations magiques, etc. comme nous le démontrerons plus loin.
4/
Les Pères de lEglise ont aussi repoussé la canonicité
des apocryphes.
Les Pères des premiers siècles,
unanimes dans leurs témoignages, et danciens docteurs de lEglise
de Rome répètent que les apocryphes ne sont pas les oracles de
Dieu.
Méliton, évêque de Sardes, qui avait visité toutes les Eglises de l'Orient. dit que pas une d'elles ne recevait les livres apocryphes. Eusèbe, Origène, Hilaire de Poitiers, Athanase, Cyrille de Jérusalem. Épiphane, Grégoire de Nazianze, Rufin, Augustin (3), Jérôme, et beaucoup d'autres évêques et docteurs, les répudient d'un commun accord, et déclarent que, comme ils n'étaient pas les oracles de Dieu, ils ne furent pas mis dans l'arche de l'alliance.
St Jérôme surtout. homme d'étude et de savoir, un des Pères qui ont le plus travaillé sur la Bible et qui, au quatrième siècle, voyagea dans la Palestine pour apprendre l'hébreu, dit expressément: " Nous n'avons pas connu l'économie de notre salut par d'autres que par ceux qui d'abord prêchèrent l'Evangile, qu'ensuite ils mirent par écrit, pour qu'il fût la colonne et le fondement de notre foi." Puis il nomme tous les livres de cette économie. tant de l'Ancien que du Nouveau Testament et ne fait aucune mention des livres apocryphes, si ce n'est pour dire que, s'il a traduit ces fables, ce n'est que pour se prêter aux préjugés du peuple, mais qu'il les a marqués d'un style (ou stylet), " afin, en quelque sorte, de les égorger. ".
Nous citerons ici les
déclarations remarquables de St Jérôme au su jet de chacun
des livres que nous nommons apocryphes.
Ainsi, au sujet du livre de Tobie, il dit :" Je ne puis assez m'étonner des instances avec lesquelles vous me persécutez pour que je traduise le livre de Tobie, que les Hébreux ont retranché du catalogue des divines Écritures et mis au nombre de ceux qu'ils appellent apocryphes ".
Au sujet du livre de Judith : " Les Hébreux mettent Judith parmi les apocryphes ; j'ai cédé à votre demande, au plutôt à votre persécution, traduisant toutefois plutôt d'après le sens que mot à mot "
C'était une manière de
dire : " Ce livre ne valait pas la peine
que j'y regardasse de plus près. " Quant à
la Sapience et à l'Ecclésiastique, il dit: " Arrivé
au livre qu'on appelle communément la Sapience de Salomon. et à
l'Ecclésiastique que personne n'ignore être de Jésus, fils
de Sirach, j'ai arrêté ma plume, désirant ne corriger pour
vous que les Ecritures canoniques, savoir l'ancienne traduction latine qui en
avait été faite. J'ai trouvé, ajoute-t-il, le premier pseudépigraphe
en hébreu, mais avec le titre de Paraboles, au lieu de celui de l'Ecclésiastique.
Quant au second il n'existe point chez les Juifs, et le style même sent
l'éloquence grecque, en sorte que plusieurs auteurs anciens affirment
qu'il est du juif Philon. Ainsi, de même que l'Église lit les livres
de Judith, Tobie et les Maccabées, mais ne les reçoit pas au nombre
des Ecritures canoniques, de même elle peut lire ces deux volumes, mais
non pour appuyer sur eux l'autorité des dogmes ecclésiastiques. "
On pourrait trouver beaucoup de citations semblables dans les écrits d'autres Pères de l'Église et auteurs ecclésiastiques ; car un auteur allemand n'a pas rempli moins de quatre pages de la simple énumération des noms de ceux d'entre eux auxquels on peut en appeler (4).
Nous nous bornerons mentionner le témoignage des autorités suivantes :
Le concile de Laodicée ne les admet pas non plus ; et je remarque qu'il devient la voix de l'Eglise entière (5). En Afrique, Augustin nous dit qu'ils ne sont lus que comme livres inférieurs et sans autorité. Au septième siècle, Jean Damascène (si favorable dailleurs, à d'autres opinions de l'Eglise latine), ne compte que vingt deux livres de l'Ancien Testament, et comme Epiphane il remarque que les apocryphes ne furent pas mis dans l'arche sainte. Et quant aux docteurs romains, deux cardinaux, Cajétan (1639) et Ximénès (1517), et avec eux tous les docteurs d'Alcala (6), Thomas d'Aquin (1274), Nicolas de Lyra (1660), Paginus (1527), et bien d'autres, les excluent des Bibles qu'ils impriment ou commentent, enfin, c'est un pape (604) qui " pense, dit-il, n'avoir pas mal agi en citant le livre des Maccabées, quoiqu'il ne soit pas canonique, mais écrit seulement pour l'édification de l'Église. " (7). Dès lors, l'Eglise, se corrompant de jour en jour davantage, en admit au fur et à mesure quelques-uns, jusqu'à ce qu'enfin le Concile de Trente, dans sa quatrième session (8 avril 1546), les reçut presque tous dans le code sacré (8).
5/
Les apocryphes ne sont point inspirés.
Les apocryphes ne pouvant être
inspirés, puisqu'ils renferment des erreurs graves de fait, de doctrine
et de morale et sont souvent en contradiction avec la Parole de Dieu, nous allons
prouver la non-inspiration des livres apocryphes.
1. Le premier livre d'Esdras
n'est quune traduction postérieure de l'Esdras canonique, avec
de grands changements dordre et des additions empruntées aux Chroniques
(2 Chron. 35, 36) à Néhémie (Néh.7, 8 12) puis à
des sources moins pures. Ce livre est en général d'accord avec
l'historien Josèphe. Il na aucun mérite sous le rapport
historique.
2. Le second livre d'Esdras est un ouvrage menteur et mal combiné d'un chrétien du troisième siècle. Il n'existe plus qu'en latin. C'est une série de fausses prophéties destinées à ranimer le courage des Églises persécutées. On y trouve limitation perpétuelle d'Ézéchiel, de Daniel et d'Ésaïe, imitation quelquefois belle, souvent languissante et pauvre.
3. On ne sait en quelle langue
le livre de Tobie a été originairement écrit. On en possède
aujourd'hui cinq recensions. La Chaldaïque, sur laquelle Jérôme
a traduit, diffère considérablement de la Grecque. Les autres
recensions ne diffèrent pas moins entre elles.
Ce fait ne se reproduit pour aucun des livres canoniques ; en outre cet ouvrage renferme de nombreuses erreurs géographiques, chronologiques et historiques ; il favorise la superstition et la propre justice et justifie le mensonge. Nous ferons, en nous en tenant au texte de la Vulgate, quelques citations, qui montreront que ces assertions sont fondées. Il nous est dit que Tobit fut emmené captif dans les jours de Salmanasar, roi des Assyriens, cest à dire vers lan 720 avant lère chrétienne (1, 2). Supposons quil fut âgé de cinq ans ; nous trouverions qu'il ne mourut quaprès avoir atteint un âge d'au moins cent trente-sept ans, puisquil survécut à la ruine du temple, survenue cent trente deux ans après la captivité d'Assyrie sous Salmanasar (14, 7). Or, l'auteur, qui sans doute n'avait pas été attentif à ces détails chronologiques, fait mourir Tobit lorsquil navait encore que cent douze ans (9). On pourrait présenter des remarques, analogues sur l'âge de Tobie.
Nous trouvons dans ce livre un personnage qui, vers la fin de lhistoire : " Je suis l'ange Raphaël, l'un des sept qui assistent devant le Seigneur " (12, 15), mais qui, au commencement, tient un tout autre langage, et se donne pour un Juif de la tribu de Nephtali (5, 5 - 7, 15 - 19).
L'ange et Tobie disent tous deux : " Nous sommes de la tribu de Nephtali de la captivité de Ninive " (7, 3). Cet ange ne semble guère être un ange de lumière, mais bien plutôt un fils de celui que notre Seigneur appelait menteur et père du mensonge, (Jean chapitre 8 verset 44) !
Ce soi-disant ange de la face ment encore quand il dit : " L'aumône délivre de la mort, et c'est elle qui lave les péchés et fait trouver la miséricorde et la vie éternelle. Mais ceux qui commettent le péché et l'iniquité sont les ennemis de leur âme " (12, 9) (10 ). Car, si cette doctrine était vraie, il serait vrai aussi qu'il y a deux moyens de se sauver : l'un par les aumônes, l'autre par le sang de Jésus-Christ ; ce qui est contraire à tout l'enseignement des Ecritures.
4- Le livre de Judith fourmille aussi de difficultés chronologiques, géographiques et historiques ; en outre, la morale en est anti-évangélique car l'héroïne du livre, qui, du commencement à la fin, est donnée en exemple, n'est qu'une trompeuse qui voudrait nous faire croire que Dieu était d'accord avec elle pour bénir sa fausseté (9, 10, 13). Elle se glorifie aussi de ce qu'elle a su tromper Holopherne, et elle attribue au Seigneur une part de son péché (13, 19, 20). Le Psalmiste inspiré par l'Esprit de Dieu, nous enseigne d'une manière bien différente : " Garde ta langue du mal, et tes lèvres de parler avec tromperie " (Ps. 34 v 14).
Les paroles de Judith ne sont pas moins en opposition avec les déclarations du Saint Livre. Elle dit que cest Dieu lui-même qui mit entre les mains de Siméon lépée avec laquelle il répandit le sang des Sichémites (9, 2) ; or, nous voyons que Jacob, inspiré par, l'Esprit dé Dieu, maudit l'acte de Siméon, et appelle l'épée, dont son fils se servit, un instrument de violence (Gen. 49 v 5 - 7). Et Judith ose dire Seigneur Dieu de mon père ..ils ont été enflammés de ton zèle (9, 3 4) !
Lauteur du livre de Judith est inconnu, ; il écrivit probablement au temps du roi de Syrie, successeurs dAlexandre. On ne peut décider si ce fut en grec ou en chaldéen.
5- Les additions au livre dEsther
ne se trouvent pas dans l'original (lhébreu) ; elles sont
intercalées par une main bien maladroite, dans la traduction grecque
des Septante, d'où elles ont passé dans la vulgate (10. 4-16.24).
(Pour les références, se reporter à la division du Cardinal
Liénart). Ces fragments devraient être repoussés lors même
quils nauraient rien de contraire aux Ecritures ; car si l'auteur
du livre dEsther a été inspiré, il a dû savoir
que tout ce qu'il convenait de dire et de mettre dans le livre quil a
écrit ; ce livre na donc pas besoin de supplément.
Mais i1 est à remarquer que les prétendues additions ne sont pas
autre chose qu'une mauvaise composition dans laquelle on na pas même
su éviter les plus flagrantes contradictions avec le texte sacré
(11). En effet, dans la Vulgate, Mardochée
est, déjà au service d'Artaxerxés la deuxième année
de son règne (11, 2) ; dans le texte hébreu, il n'obtient de place
à la cour que sa septième année de ce règne (2.
16, 19). Dans l'hébreu, il est dit que Mardochée ne reçut
aucune récompense pour avoir révélé le complot des
deux eunuques (6, 3) ; dans la Vulgate, l'auteur prétend le contraire
(12, 5). Dans l'hébreu, il est rapporté que le roi regarda Esther
avec bonté (5.2) ; dans la Vulgate, qu'il la regarda avec colère
(15, 10). Enfin, dans la Vulgate, Haman veut se venger de Mardochée parce
que Mardochée a révélé la conspiration des deux
eunuques Bigthan et Térès (12. 6) ; dans l'hébreu, c'était
parce que Mardochée refusait de se prosterner devant lui (3. 5).
Il y a bien d'autres erreurs ; par
exemple, dans la Vulgate, il est dit : Or, Mardochée était du
nombre des captifs que Nabuchadanosor, roi de Babylone, avait transférés
de Jérusalem, avec Jéchonias, roi de Juda (11, 4). En conséquence,
au temps du roi Artaxerxés, il devait être âgé d'au
moins cent quarante ans, et Esther d'au moins cent ans lorsqu'elle fut sélectionnée
comme la plus belle jeune fille du royaume, puisqu'elle était cousine
germaine de Mardochée ...
6- La Sapience de Salomon n'est pas de ce roi, quoiqu'elle le prétende dans son titre et ailleurs (8/8 - 21 ; 9. 4). C'est un livre écrit par quelque Juif alexandrin. La sagesse qui s'y fait entendre n'est pas autre que celle de la philosophie alexandrine. Elle est prétentieuse, tandis que celle des Proverbes est humble (Proverbes 30 verset 2). Écoutons, par exemple. Le prétendu Salomon qui parle : " Dieu m'a fait la grâce de pouvoir dire ce que je veux, de faire des discours selon les choses, tant secrètes que manifestes ; car l'ouvrier de toutes choses m'a enseigné par la sagesse ". (7. 17 - 21).
Conformément à la philosophie Platonicienne, en vogue à Alexandrie, qui croyait que l'âme préexiste au corps, et qu'elle y entre avec de bons ou de mauvais antécédents, l'auteur dit : " Or, j'étais un enfant bien né, et une bonne âme m'était échue ; ou plutôt étant bon, je suis entré dans un corps sans souillure " (8, 19-20).
7- l'Ecclésiastique est
le titre insignifiant dun livre mieux connu en grec : la Sagesse de Jésus,
fils de Sirach, doù aussi son nom : Siracide ; ouvrage composé
en hébreu 175.ans avant lère chrétienne, et traduit
en grec par le petit-fils de l'auteur. Il est dicté par une sagesse mondaine
qui ne contredit que trop souvent celle des Écritures authentiques. L'auteur
déclare heureux le père qui laisse après lui un fils qui
le vengera de ses ennemis (30. 6) ; tandis que la Parole nous dit que nous
devons laisser à Dieu la vengeance (Deut. 32 v. 35; Ps. 94 v. 1, Rom.
12 y. 19).
Il enseigne encore à agir d'une
manière dénuée d'affection et pleine d'égoïsme,
dans le cas du décès de quelque ami (38/16-22). Nous ne trouvons
pas autre chose que cette sagesse qui dit : Mangeons et buvons, car demain
nous mourrons (14. 11 - 17). Enfin, il enseigne le panthéisme : L'abrégé
de ces paroles est : Dieu est tout (43. 27).
8- Le livre de Baruch est un
assemblage mal lié de deux écrits très distincts. D'abord,
des prophéties mises sous le nom de, Baruch secrétaire de Jérémie
et précédées d'une historique, puis une prétendue
lettre de Jérémie aux captifs de Babylone. Ces deux parties écrites
assez tard. Le livre de Baruch est pour sans importance. Il est plein dinexactitudes
et de contradictions. Ainsi, lauteur représente Baruch à
Babylone, tandis que, daprès les écrits canoniques, Baruch
s'est rendu avec Jérémie en, Egypte ; il prétend que
son livre fut lu à Jérusalem, devant le roi Jéchonias (l.
3) ; mais, à cette époque, ce roi était prisonnier hors
de son pays (2 Rois 25. 27), il ne revint qu'au temps, d'Evilmérodac.
9- Les versions, grecques, et d'après elles la Vulgate, et les traductions modernes faites sur la Vulgate, renferment dans le livre des prophéties de Daniel quelques fragments qui se rattachent à la vie de ce prophète. Ce sont :
1° le cantique des trois jeunes Hébreux dans la fournaise (Vulgate, 3.24-90) ;
2° l'histoire de Susanne (Vulgate, 13) ;
3° l'histoire de l'idole Bel et du Dragon. Celle-ci forme dans la Vulgate le quatorzième chapitre de Daniel.
Ces additions ne méritent pas plus de confiance que celles du livre d'Esther. D'après le texte hébreu, Daniel est jeté dans la fosse aux lions, parce qu'il a agi contrairement aux ordres du roi (6. 11 - 16) ; d'après les additions, parce qu'il a détruit Bel et le Dragon, et mis à mort des prêtres des idoles (Vulgate. 14. 27 - 29). D'après le texte hébreu, il fut une nuit dans la fosse (6. 18 - 23) ; d'après les additions, sept jours (Vulgate, 14. 39).
10- La prière de Manassé, pénitent ajoutée aux Chroniques (2 Chroniques 33 v. 13, 18) dans quelques manuscrits grecs, semble être l'ouvrage d'un pharisien. Il n'en a été fait mention que dans le quatrième siècle de l'ère chrétienne.
11- Jadis on a regardé comme canoniques tantôt un, tantôt deux ou trois. ou même quatre livres des Maccabées. Le quatrième est perdu. Les trois autres sont de mérites très divers, et d'auteurs bien différents.
1° Le premier est une histoire des persécutions souffertes par les Juifs, de l'an 175 avant Jésus-Christ à l'an 135. Cette histoire a été écrite après l'événement en hébreu, par un Juif connaissant très bien son pays, et très mal les nations étrangères. Il a quelque valeur historique.
2° Le second raconte les mêmes événements et, de plus, la profanation du temple par, Séleucus Philopator. C'est, du moins en grande partie, l'ouvrage d'un auteur inconnu, sûrement postérieur à Jésus-Christ. Cet écrivain trahit une extrême ignorance de l'histoire profanera. Il contredit le premier livre des Maccabées ; il contredit également des lettres officielles, peut-être authentiques, placées en tête de son ouvrage, mais probablement par main étrangère. Il a beaucoup moins de valeur historique que le premier livre.
Ces livres abondent tous deux en inexactitudes et en contradictions, aussi bien que les autres apocryphes. On fait régner, Darius sur la Grèce (1 Macc. 1. 1, texte grec), ce qui est contraire à l'histoire, Alexandre partage de son vivant son royaume à généraux (1 Macc. .1. 6), ce qui est aussi contraire à l'histoire. On prétend à tort qu' Antiochus fut fait prisonnier par les Romains ( Macc. 8. 7 - 8). Il y a un ramassis d'assertions fausses (1 Macc. 8. 1- 16). D'autres portions sont tout à fait fausses (1 Macc. 10. 1 ; 12. 7). Enfin, ces livres se contredisent entre eux, comme on peut le voir en comparant divers passages (1 Macc. 6. 17. avec 2 10. 11 ; 1 Macc. 7, avec 2 Macc. 14. 15 ; 1 Macc. 6..8 13, avec 2 Macc.10. 11 ; 1 Macc. 7, avec 2 Macc. 14. 15 ; 1 Macc. 6. 8 13, avec 2 Macc. 1. 13 et suivants)., Ils font mourir le même roi de trois manières différentes (1 Macc. 6. 16 ; 2 Macc. 1. 16 ; 9. 28). Le suicide est loué (2 Macc. 14. 37 46), en opposition à la Parole de Dieu, qui dit : " Tu ne tueras point ". (Exode 20. 13)
3° Le troisième rapporte des événements antérieurs aux précédents, à savoir, l'entreprise de Ptolémée Philator contre le temple de Jérusalem et contre les Juifs dAlexandrie. Lauteur ne peut être qu'un Juif égyptien au style mystique et emphatique. Ce livre, plus fabuleux qu'historique na été connu quassez tard de l'Église grecque, et na jamais été reçu par lEglise latine.
4° Le quatrième racontait les exploits de Jean Hyrcan, 135-107 ans avant Jésus-Christ.
Si l'on voulait placer ces quatre livres selon lordre chronologique des évènements, ils se suivraient ainsi : 1) le troisième livre ; 2) le second livre ; 3) le premier livre, et enfin, 4) le quatrième livre ; mais il n'existe entre eux aucune liaison ni aucune suite.
Les fausses doctrines et les contradictions contenues dans les apocryphes prouvent à l'évidence que ces livres ne peuvent être le langage de l'Esprit de vérité, de sagesse et de sainteté : savoir, la Parole même de Dieu !
***********
(1) Le livre canonique de Néhémie a été nommé quelquefois deuxième livre d'Esdras. C'est pourquoi les deux ouvrages apocryphes que nous mentionnons sont ordinairement appelés troisième et quatrième livre d'Esdras.
(2) Nous préférons dire livre de Tobit, en gardant le nom de Tobit pour le père, et celui de Tobie pour le fils.
(3) Ce fut Augustin qui, aux conciles d'Hippone et de Carthage, fit recevoir les livres apocryphes dans le canon de la Bible, mais avec cette clause qu'on prendrait préalablement l'avis d'autres Eglises. De plus, on ne les mettait pas sur le même rang que les canoniques : on décidait seulement qu'ils pourraient être lus et cités.
(4)
Ph. Friedr. Keerl, Die Apocryhen des alten Testaments. Leipzig, 1852, pages
140-144.
(5)
Tenu en 364.il fut approuvé par le concile universel de Constantinople,
en 68l.
(6)
Alcala, célèbre université en Espagne, fondée par
le cardinal Ximénés, en 1499, qui y fit imprimer la fameuse Bible
polyglotte.
(7)
Grégoire 1. Moral in Job., I, 19, C, 13. Poole, A. Dial., page 60.
(8)
Le Concile de Trente tut le dix-huitième et dernier concile cuménique
ou général. Il se tint de 1545 à 1563 et a formulé
la doctrine et la discipline de lEglise de Rome telles quelles sont
constituées aujourd'hui. Dans ce célèbre concile se trouvèrent
six cardinaux, trente-deux archevêques deux cent vingt huit évêques
sans parler de beaucoup d'autres membres du clergé romain.
(9)
Voici un exemple des nombreuses différences qui existent entre le texte
grec et latin (Vulgate) du livre de Tobit. Le texte grec dit que Tobit perdit
la vue à l'âge de cinquante-deux ans, la recouvra à soixante
(14. 2) et mourut, à cent cinquante huit ans (14, 13) ; le texte latin
nous dit au contraire que Tobit perdit la vue à cinquante-six ans, la
recouvra à soixante (14, 3), et mourut à cent douze ans (14, 2).
(10)
TOBIT tient tout à fait le même langage (IV, 11, 12).
(11)
JÉROME lui-même, dans sa Préface au livre d'Esther, compare
ces additions au développement d'un thème que fait à plaisir
un écolier.
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Bible: Que penser des livres apocryphes ou "deutérocanoniques"? -
La Bible comprend l'Ancien et le Nouveau Testament.
Dieu a révélé le premier aux Juifs, et le second aux Chrétiens
; l'ensemble constitue la révélation de Dieu à l'homme.
L'ANCIEN TESTAMENT comprend 39 livres
LE NOUVEAU TESTAMENT comprend 27 livres.
Si toutes les traductions françaises de la Bible contiennent 27 livres
dans le Nouveau Testament, nous devons signaler que certaines traductions comportent
46 livres dans l'Ancien Testament au lieu de 39. Pourquoi ?
CERTITUDE DU CANON JUIF
Un écrivain inspiré tel que l'apôtre Paul reconnaît
que les oracles de l'Ancien Testament ont été confiés aux
Juifs (Romains 3 v. 2), c'est donc vers eux que nous devons nous tourner pour
connaître les Écrits révélés par Dieu à
son peuple.
Une simple consultation des textes hébraïques ou des versions juives
(par exemple celle du Rabbinat français) nous montre que les Juifs acceptent
39 livres comme inspirés.
La position de la communauté Juive n'a jamais changé et nous prendrons
à témoin l'historien Josèphe qui affirme que le nombre
de livres tenus pour divins par les Juifs sont au nombre de 22 et qui repousse
les autres livres, écrits depuis Artaxerxès, comme n'ayant qu'une
autorité humaine. Or c'est le cas de ces livres qui ont été
ajoutés à l'Ancien Testament, après que le dernier prophète,
Malachie, ait écrit son livre.
D'OÙ VIENNENT LES APOCRYPHES?
On a appelé Apocryphes, c'est-à-dire, cachés, douteux,
ces livres dont les Juifs ont toujours nié l'inspiration et qui se trouvent
actuellement dans certaines versions de la Bible. Quoique compris sous un même
nom, ils n'ont presque rien de commun entre eux : ils diffèrent non seulement
par le sujet et par la forme mais encore par le pays d'où ils proviennent
(Palestine, Égypte) et par la langue originale (Hébreu, Araméen,
Grec).
Au troisième siècle avant notre ère, la langue grecque
était la plus répandue. Ptolémée Philadelphe, pour
garnir son impressionnante bibliothèque, demanda la traduction des écrits
religieux juifs. C'est ainsi qu'apparut la version des « Septante »,
traduction grecque des écrits inspirés juifs, auxquels furent
ajoutées diverses narrations profanes.
Le Nouveau Testament, écrit en grec, se réfère souvent
aux écrits de l'Ancien Testament, et cite celui-ci dans la traduction
grecque de la version des « Septante », mais jamais les «
apocryphes » ne sont cités ni par notre Seigneur Jésus-Christ
ni par aucun des auteurs inspirés.
Au quatrième siècle, la langue commune est le latin. C'est ainsi
que Jérôme, secrétaire du pape, est chargé de traduire
la Bible dans la langue de Virgile. Après avoir traduit le Nouveau Testament,
il essaie, selon les ordres reçus, de traduire l'Ancien à partir
de la version des « Septante » qui contient précisément
les apocryphes. Jérôme est un homme de grand savoir, un «
Père de l'Église », aussi son avis sur la question des apocryphes
est-il fondamental. Il confesse que s'il a traduit ces fables, ce n'est que
pour se prêter aux préjugés du peuple; mais qu'il les a
marqués d'un style « afin, en quelque sorte, de les égorger
».
Nous pourrions donner le témoignage d'ecclésiastiques aussi connus
que : Eusèbe, Origène, Hilaire de Poitiers, Athanase, Cyrille
de Jérusalem, Épiphane, Grégoire de Naziance, Rufin, Augustin
et beaucoup d'autres évêques et docteurs qui affirment que les
apocryphes ne sont pas les oracles de Dieu. C'est finalement Augustin qui fit
admettre les apocryphes aux Conciles d'Hippone et de Carthage mais seulement
comme livres qui pourraient être lus et cités.
Au seizième siècle, au concile de Trente (1546 - 1563), les autorités
ecclésiastiques réunies ratifièrent l'exclusivité
de la Vulgate comme version officielle de l'Église romaine; mais elles
prirent soin, au préalable, de supprimer la note d'introduction de Jérôme
au sujet des apocryphes, qui furent alors portés au bénéfice
d'une prétendue inspiration divine: ils devinrent les livres «
deutérocanoniques » (deuxième canon). Voici un extrait du
prologue de Jérôme qui a été supprimé : «
tout ouvrage qui ne figure pas parmi les 24 livres (Initialement on en comptait
22 ou 24 mais il s'agit toujours des mêmes écrits regroupés
de façon différente. Par exemple, les douze « petits prophètes
» ne comptaient que pour un livre dans les anciennes éditions.)
de la Bible hébraïque, doit être considéré comme
apocryphe, c'est-à-dire non canonique. »
Jusqu'au vingtième siècle, toutes les traductions catholiques
ont été faites sur la Vulgate, ce qui explique que ces traductions
contiennent 46 livres dans l'Ancien Testament, au lieu de 39.
LISTE DES APOCRYPHES SE TROUVANT DANS CERTAINES ÉDITIONS
Le Concile de Trente n'a pas pu accepter la totalité des apocryphes de
la Septante; il en a fait une sélection dont nous donnons la liste ici:
- Le livre de Tobie (ou Tobit)
- Le livre de Judith
- Le livre de la sagesse
- Le livre du siracide (ou l'Ecclésiastique)
- Le livre de Baruch (y compris La lettre de Jérémie)
- Le premier livre des Macchabées
- Le second livre des Macchabées
- Les suppléments grecs d'Esther
- Les suppléments grecs de Daniel: Le cantique des 3 jeunes Hébreux + L'histoire de Suzanne + L'histoire de Bel et le Dragon
LES APOCRYPHES SONT INACCEPTABLES
Voici quelques raisons qui nous montrent que les apocryphes ne peuvent être
acceptés comme la Parole de Dieu:
1) Les Juifs, dépositaires des oracles divins, ne les ont jamais acceptés.
2) Ni Jésus-Christ, ni ses apôtres ne s'y sont jamais référés.
3) Ils n'ont jamais été acceptés par l'Église primitive.
4) Jérôme, le traducteur de la Vulgate, a eu soin de mettre en
garde contre ces écrits non inspirés qui figurent dans sa traduction.
Il écrit: « J'ai cédé à votre demande, ou
plutôt à votre persécution, traduisant plutôt d'après
le sens que mot à mot. »
5) Il faut attendre l'an 1546, donc environ 1700 ans après leur rédaction,
pour que ces livres soient reconnus comme inspirés.
6) Malachie, le dernier prophète de l'Ancien Testament nous renvoie directement
à Jean-Baptiste pour la suite de la révélation (Malachie
4 v. 4-6; Matthieu 11 v. 13-16) ce qui est d'ailleurs confirmé par les
apocryphes eux-mêmes. (1 Macc. 9 v. 27)
7) Les écrivains des apocryphes ne se présentent pas comme inspirés
mais comme des écrivains ordinaires (1 Macc. 4 v. 46; 2 Macc. 2 v. 19-32;
15 v. 37-39)
8) Ces livres contiennent des doctrines qui sont opposées à celles
des livres inspirés:
8.1. l'efficacité des prières pour le salut des morts (2 Macc
12 v. 43-46 comparer avec Luc 16 v. 17-31)
8.2. la justification par des oeuvres de la loi (Tobie 12 v. 9 ; Ecclés.
35 v. 2-4 comparer Galates 2 v. 16; Ephésiens 2 v. 8-10, Romains 3 v.
20, 24)
8.3. la perfection sans péché (Sagesse 8 v: 19-20 comparer Psaume
51 v. 5; Romains 5 v. 12)
8.4. le suicide est justifié et raconté avec des détails
fabuleux (2 Macc 14:41-46 comparer Exode 20:13)
9) Ces livres contiennent des fables et des faits contraires au sobre bon sens
(2 Macc 1 v. 19-22; 2 v. 4-7)
10) Ces livres contiennent de très nombreuses contradictions historiques
:
- Alexandre partage de son vivant son royaume à ses généraux
(1 Macc 1 v. 6 comparer Daniel 8 v. 21-22)
- le même roi meurt de 3 manières différentes (1 Macc 6:16;
2 Macc 1:16; 9:28)
- Daniel passe une nuit dans la fosse aux lions (Daniel 6:1-23) ou 6 jours d'après
le supplément grec (Daniel 14:31)
- Mardochée est présenté comme ayant été
transporté à Babylone par Nébucanetsar (Esther grec 11:
4) ce qui implique que sa cousine Esther avait environ 100 ans quand elle fut
sélectionnée comme la plus belle jeune fille du royaume...
CONCLUSION
Les fausses doctrines et les contradictions contenues dans les apocryphes prouvent
à l'évidence que ces livres ne peuvent être le langage de
l'Esprit de vérité: savoir la Parole même de Dieu!
Si votre Bible possède ces textes, ce n'est pas pour autant qu'il faut
la rejeter. Lisez d'abord tous les textes inspirés et vous serez alors
en mesure de discerner par vous-même la non inspiration de ces additions
dont certaines, comme le premier livre des Macchabées, présentent
un intérêt historique non négligeable.
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